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Art-thérapie

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En résumé

L’art-thérapie est une méthode visant à utiliser le potentiel d’expression artistique et la créativité d’une personne à des fins psychothérapeutiques ou de développement personnel. Il existe plusieurs approches de la psychothérapie par l’art avec différentes références théroriques et pratiques, parfois assez éloignées. Les différentes écoles et formations en témoignent. Le terme art-thérapie est parfois même controversé, certains praticiens des approches psycho-thérapeutiques par l’expression artistique ou la créativité préférant donner d’autres noms à leur pratiques (« expression créatrice analytique » pour Guy Lafarge, « médiations expressives » pour Jean Broustra, « médiations thérapeutiques », « thérapies médiatisées », « groupes à médiations»…).
En France, sont actuellement reconnus par l’État :

  • Le « titre d’art-thérapeute » (Commission Nationale des Certifications Professionnelles – Ministère de la Formation Professionnelle)
  • Le master à l’université Paris Descartes

Plusieurs DU (diplôme universitaires) Tours, Grenoble, Lille, Paris, Montpellier, Toulouse…

Description plus élaborée

Introduction | Genèse de l’art-thérapie | Domaines d’intervention de l’art-thérapie | Méthode | Efficacité

Introduction

Certaines écoles d’art-thérapie qui la pratiquent tendent à avoir une définition similaire de l’art-thérapie : « pratique de soin fondée sur l’utilisation thérapeutique du processus de création artistique », « l’art-thérapie propose beaucoup plus que cela par l’utilisation psycho-thérapeutique de la pratique artistique. L’art devient alors un moyen, la thérapie un but », « La thérapie ajoute à l’art le projet de transformation de soi-même. L’art ajoute à la thérapie l’ambition de figurer de façon énigmatique les grands thèmes de la condition humaine. La création – acte et résultat – peut permettre la transformation profonde du sujet créateur. L’art-thérapie consiste en un accompagnement de ces créations dans un parcours symbolique au service du développement de la personne vers un aller-mieux », « L’art-thérapie est une méthode qui consiste à créer les conditions favorables au dépassement des difficultés personnelles par le biais d’une stimulation des capacités créatrices.».

Dans son édition de 2010 de son « Que sais-je » L’art-thérapie, Jean Pierre Klein donne ces différentes définitions :

« accompagnement thérapeutique de personnes mises en position de création de telle sorte que leur parcours d’œuvre en œuvre fasse processus de transformation d’elles-mêmes.

Définition plus succincte : accompagnement thérapeutique de personnes, généralement en difficulté, à travers la production d’œuvres artistiques. Art-thérapeute : artiste, ou professionnel de la relation d’aide, pratiquant l’art-thérapie.

Médiation artistique : intervention d’un artiste auprès de personnes en difficulté pour qu’elles contactent leur potentiel créateur et redeviennent par là davantage sujets d’elles-mêmes. L’art-thérapie est davantage à la perception, à la prise en compte et à la résolution des phénomènes transférentiels renvoyant aux projections intersubjectives dans l’œuvre. »

Genèse de l’art-thérapie

De l’art psychopathologique à la pathologie de l’expression

Au début du XXe siècle, des psychiatres étudient les productions des personnes internées dans les hôpitaux psychiatriques, ils en dégagent une catégorie qu’ils nomment « art psychopathologique ».

Parmi les premiers à s’intéresser à l’expression de la pathologie mentale à travers l’art, on peut citer Marcel Reja (1873-1957) qui, en 1901, publie L’art malade: dessins de fous, puis le livre L’art des fous en 1907.

Walter Morgenthaler, médecin, publie en 1921 A Psychiatric Patient as Artist, un livre de référence sur l’art psychopathologique. En 1922, il publie une monographie d’Adolf Wölfi, patient qui a réalisé une très grande quantité de dessins et collages.

En 1922, Hanz Prinzhorn publie l’ouvrage Expression de la folie. Dessin, peinture, sculpture d’asile dans lequel il étudie des productions (cinq mille dessins) de patients hospitalisés en psychiatrie. Son approche est basée sur la Gestaltung, la psychologie de la mise en forme.

En 1950 a lieu la première exposition internationale d’art psychopathologique à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, à l’occasion du premier congrès mondial de psychiatrie. Y sont exposées 2 000 œuvres plastiques (dessins et peintures) créées par 350 malades mentaux.

En 1955 paraît le livre L’Art psychopathologique de Robert Volmat consacré à l’exposition de 1950.

En 1959, Robert Volmat fonde avec Jean Delay la société internationale de psychopathologie de l’expression (celle-ci existe encore sous le nom de Société internationale de psychopathologie de l’expression et d’art-thérapie. Celle-ci donnera naissance en 1964 à la société française de psychopathologie de l’expression sous la présidence du docteur Gaston Ferdière qui existe encore sous le nom de Société française de psychopathologie de l’expression et d’art-thérapie.

De l’art brut à l’art-thérapie

Jean Dubuffet et l’art brut
Jean Dubuffet, artiste plasticien, découvre les productions de personnes internées en hôpital psychiatrique et se passionne pour ce type de création qu’il nommera l’art brut dans les années 1940. Il organisera tout au long de sa vie de nombreuses expositions de productions issues de ce courant qu’il a contribué à faire connaitre.

André Breton et les surréalistes
Chef de file des surréalistes, André Breton, tout comme ses amis du même mouvement artistique, s’est intéressé à l’expression de l’inconscient à travers la création artistique et s’est à ce titre intéressé aux publications de Marcel Reja, Hanz Prinzhorn et W.Morgenthaler. Avec ses amis surréalistes, il expérimentera diverses techniques permettant, d’après eux, de faire parler l’inconscient à travers la création, notamment l’écriture automatique ou la peinture.

Jean Dubuffet et André Breton feront partie des fondateurs de l’association loi de 1901 la Compagnie de l’art brut en 1948.

Ceci contribue à la reconnaissance d’un art hors les normes en dehors des normes académiques et des circuits habituels de l’art, ainsi que de liens entre création artistique et expression de l’inconscient.

Ergothérapie
Au cours du XXe siècle l’ergothérapie ou « thérapie occupationnelle » se développe dans les institutions de soin. Elle cherche à soigner, rééduquer, réhabiliter, restaurer des capacités physiques par l’activité, le travail. Parmi ces activités, on trouve des activités d’expression artistique.

Parmi les medecins du XIXe siècle ayant encouragé ces pratiques on trouve Philippe Pinel puis Jean-Étienne Esquirol, François-Emmanuel Fodéré, Étienne-Jean Georget, Guislain.

À partir de cette démarche se développent les premiers ateliers dits « d’expression libre », puis de plus en plus de tentatives d’utilisation de l’expression artistique à des fins psychothérapeutiques.

Travaux des psychanalystes sur l’utilisation de l’expression artistique

  • Anna Freud (1895-1982), dans son ouvrage Le traitement psychanalytique des enfants (1945), évoque l’utilisation du dessin comme un « moyen de communication privilégié capable de susciter chez l’enfant des associations d’idées ».
  • Donald Winnicott, pédiatre anglais (1896-1971), développe une théorie de la « transitionnalité » qui va influencer durablement les théories de l’art-thérapie et des médiations artistiques. Il invente notamment le terme de squiggle pour designer un dessin cocréé avec un enfant. Il le présente ainsi : « … une espèce de test de projection dans lequel je joue un rôle. […] Voici en quoi consiste le jeu : je fais un gribouillis (squiggle) et il le transforme, il en fait un à son tour, et c’est à moi de le transformer « . Il évoque la notion d’espace potentiel. Il envisage l’œuvre comme un « objet transitionnel »
  • Marion Milner évoque la notion de « médium malléable » en 1952 dans son article « Le rôle de l’illusion dans la formation du symbole ». Cette notion est reprise de nos jours par René Roussillon, psychologue clinicien et professeur à l’université Lyon.

Pédopsychatrie et psychothérapie d’enfants
Melanie Klein, 1882-1960, psychanalyste d’enfants, développe la théorie du deuil et de la réparation dans le contexte de la cure et la technique psychanalytique du jeu.

Courant de l’expression créatrice
Il est représenté par Arno Stern, Max Pagès puis Guy Lafargue et Jean Broustra. Leurs praticiens ne cherchent pas forcément un effet thérapeutique, voire s’en défendent. « L’important pour ceux qui se réclament de l’expression est l’accueil de ce qui vient sans que le travail sur la production soit encouragé. Beaucoup récusent l’art-thérapie et ont longtemps refusé le terme de création ».

Arno Stern est un des précurseurs des ateliers d’expression libre. Il est le créateur du dispositif du « clos-lieu » basé sur un certain nombre de principes (un lieu fermé sans fenêtres, une table-palette, des supports permettant de peindre des dessins de grandes surfaces), À ces conditions matérielles s’ajoutent des règles du lieu (En principe les peintures ne sortent pas de l’atelier, l’œuvre n’est pas destinée à être vue ou commentée par d’autres personnes, l’enfant ou l’adulte ne doit pas être influencé, il peint ce qu’il souhaite, et décide seul si son dessin est terminé).

Il théorise dès 1973 sa conception de l’expression créatrice dans son livre L’Expression16. Il prône la non-directivité (aucun apprentissage, pas de techniques), persuadé qu’il suffisait de créer un environnement favorable pour que s’exprime de manière optimale la capacité créative des enfants (et aussi plus tard, le vérifiera-t-il avec les adultes).

  • Max Pagès, psychosociologue, se réclamant de l’approche non-directive de Carl Rogers. Il développe des ateliers d’expression, utilisant différentes formes expressives (peinture, danse…). Il prône l’implication émotionnelle de l’animateur.
  • À partir des années 1970, Guy Lafargue, psychologue clinicien et docteur en sciences de l’éducation, développe une approche d’ateliers d’expression qui débouchera dans les années 1980 sur le concept d’« art cru ». Il crée « les Ateliers de l’art cru » centre de formation à l’animation « d’ateliers thérapeutiques d’expression », actifs, entre 1984 et 2007 qui proposent des formations à son approche particulière. Il est l’auteur de certains livres comme Argile vivante qui sont des classiques de la littérature autour des médiations artistiques.

Résumant sa carrière sur son site, il décrit ainsi son approche : « En rupture avec l’hégémonisme de l’idéologie psychanalytique et avec les syncrétismes naissants des courants comportementalistes dans le domaine de la psychothérapie, je puise aux sources de mes propres expériences créatrices, de ma formation psychosociologique et de mes expériences tumultueuses avec certaines disciplines de l’Art contemporain notamment du théâtre, de la danse, de la musique de recherche électroacoustique. »

  • Jean Broustra, psychiatre et psychanalyse développe une pratique d’ateliers d’expression créative, point de départ d’une réflexion et une théorisation développée dans différents articles et livres (Expression et psychose, L’Abécédaire de l’expression…).

Recherche psychanalytique française sur les médiations artistiques

  • Didier Anzieu : ses recherches sur le « moi-peau » et ses suites (Les « contenants de pensée », etc.) ainsi que sur le groupe (Le concept d’« enveloppe groupale »…) ont grandement contribué à la théorisation sur la psychanalyse de groupe et son application à l’utilisation des médiations thérapeutiques.
  • René Kaës. Avec le CEFFRAP et à la suite de Didier Anzieu, René Kaës développe la psychanalyse groupale dont les principes deviendront les références théoriques de l’utilisation des médiations artistiques en groupe et de la pratique de l’art-thérapie comme psychothérapie d’inspiration psychanalytique. Dans cette perspective, les œuvres créées dans les ateliers sont perçus dans la dynamique des mouvements transféro-contre-transférenciels à l’œuvre dans le groupe.
  • Claudine Vacheret. Élève de René Kaës, elle développe la médiation « photo-langage », qui utilise des groupes de photos préalablement sélectionnés pour leur potentiel d’évocation symbolique aujourd’hui largement utilisée comme médiation thérapeutique mais aussi dans les groupes de formation.
  • René Roussillon. Prolongeant la notion de Marion Milner, il reprend l’idée de médium malléable et en fait un objet de recherche, repris dans la théorisation psychanalytique de l’utilisation des médiations artistiques.
  • Bernard Chouvier. Professeur de psychologie clinique à l’université Lyon, membre du CRPPC (Centre de recherche en psychopathologie et psychologie clinique). Effectue, depuis plusieurs années, un travail de recherche sur la clinique de la création.
  • Anne Brun. Psychologue clinicienne, professeur de psychopathologie et psychologie clinique à l’université Lyon 2 et membre du CRPPC. Effectue, depuis plusieurs années, un travail de recherche sur les médiations thérapeutiques, notamment la médiation picturale auprès des enfants atteints d’autisme et de psychose, ainsi que sur l’approche psychanalytique des processus de création, notamment l’interaction entre littérature et clinique (Source: Sa page présentation sur le site du CRPPC : https://recherche.univ-lyon2.fr/crppc/spip.php?article77). Elle travaille actuellement sur une méthode d’évaluation des médiations thérapeutiques utilisant la médiation picturale.
  • Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, docteur en psychologie, travaille beaucoup sur le rapport à l’image, le regard psychanalytique sur la création graphique, notamment dans la bande dessinée, mais aussi le cinéma et la photographie.

Courant français de l’art-thérapie
Elle est représentée par :

  • Jean-Pierre Klein, fondateur de l’INECAT et de la revue Art et thérapie.
  • Jean-Pierre Royol – Directeur fondateur de PROFAC
  • Richard Forestier fondateur de l’AFRATAPEM – École d’art-thérapie de Tours, avec une approche plus proche de la médecine et mettant l’accent sur l’évaluation des pratiques (art-thérapie moderne).
Les médiations thérapeutiques

Les médiations désignent ce qui a fonction de tiers, qui permet de créer un espace de communication entre deux personnes, généralement un soignant et son patient dans le cas de médiations thérapeutiques.

Les médiations artistiques désignent l’utilisation de la création ou de l’expression artistique dans un objectif autre qu’esthétique. Dans la médiation, le médium, la discipline artistique (peinture, terre, danse, théâtre…) est utilisé dans un objectif thérapeutique, relationnel, de lien social, etc. Le résultat artistique n’en est donc pas l’objectif principal mais plutôt ce que l’utilisation de ce médium permet en rapport aux objectifs visés.

On parle de « médiation thérapeutique » ou de « thérapie médiatisée » utilisant les médiations artistiques lorsque ces médiations sont utilisées dans une visée thérapeutique. On parle aussi d' »art-thérapie ».

Cette utilisation est faite par des professionnels du soin psychique : art-thérapeutes, psychologues, infirmiers, psychomotriciens, ergothérapeutes.

L’utilisation des médiations artistiques pour faciliter la création de lien social

Elle peut être faite par des travailleurs sociaux ou des artistes qui cherchent à créer du lien social entre les personnes par l’utilisation de médiations artistiques. Cela peut se faire dans des quartiers défavorisés, des centres sociaux, des structures socio-culturelles.

L’utilisation des médiations artistiques pour promouvoir l’insertion sociale et professionnelle

Elle peut être utilisée par des éducateurs ou des travailleurs sociaux pour aider des personnes dés-insérées, désocialisées ou dans une perspective d’insertion professionnelle.

Domaines d’intervention de l’art-thérapie

Publics visés

Le public auquel s’adresse en général l’art-thérapie est un public en difficulté psychique ou en recherche de développement personnel. Parmi le premier, on peut citer les personnes âgées atteintes de pathologies type Alzheimer ou de toutes difficultés liées au vieillissement, les personnes souffrant d’un handicap mental ou psychique (autisme, trisomie…), les personnes atteintes de maladies mentales (schizophrénie, etc.) ou de difficultés psychiques passagères plus ou moins longues (dépression, deuil…). L’art-thérapie peut s’adresser à des personnes de tous âges (enfants, adolescents, adultes, personnes âgées) et doit s’adapter à ces différents publics. Certains praticiens de l’art-thérapie se spécialisent parfois auprès de certains publics spécifiques avec lesquels ils ont plus l’habitude de travailler.

Lieux de pratique

L’art-thérapie peut se pratiquer en institution médico-sociale ou de soin (foyer de vie, hôpital de jour, unité d’hospitalisation complète, EHPAD, maison de retraite…) ou en exercice libéral, dans le cabinet d’un psychologue ou l’atelier d’un art-thérapeute.

En pratique institutionnelle, la prise en charge, qu’elle soit individuelle ou en groupe, s’adapte au lieu dans lequel elle est pratiquée, notamment en fonction de ses différentes contraintes (horaires, lieux, etc.) dans la mesure de leur compatibilité avec le cadre spécifique d’une prise en charge en art-thérapie. L’articulation entre les différents cadres : institutionnel, de l’atelier, cadre interne du thérapeute, est parfois qualifié d’emboitement des cadres (sur ce point, voir René Kaës, L’institution et les institutions, Dunod, 2003).

Méthode

Cadre thérapeutique

L’art-thérapeute envisage le patient dans une globalité, sur les plans physiques, psychiques et sociaux. Il n’interprète pas l’œuvre mais travaille la charge symbolique des actes du patient. L’art-thérapeute travaille le plus souvent avec une équipe pluridisciplinaire en élaborant un protocole thérapeutique adapté à chaque patient, en fonction des objectifs fixés. Selon certains art-thérapeutes, la notion même de patient est contestable, en art-thérapie, dans la mesure où c’est l’être humain derrière le patient qu’il faut considérer afin de lui donner toutes les chances d’évoluer.

L’art-thérapie peut être utilisée en prise en charge individuelle ou de groupe, on parle alors notamment d’ateliers à médiation artistique.

Prise en charge individuelle
Il s’agit d’une prise en charge auprès d’une seule personne à la fois, à laquelle l’art-thérapeute propose des séances individuelles. Celles-ci n’ont pas certaines avantages que les groupes thérapeutiques proposent mais permettent plus d’intimité et de confidentialité entre le thérapeute et la personne qui bénéficie de la prise en charge. La prise en charge individuelle permet à la personne suivie de s’exprimer sur des sujets qu’elle n’aurait pas forcément abordé en groupe.

Prise en charge groupale : ateliers à médiation artistique
Les ateliers à médiation artistique, où se pratiquent l’art-thérapie en groupes thérapeutiques, s’inscrivent généralement dans un cadre bien précis, destiné à être rassurant et contenant pour ses participants, facilitant leur inscription celui-ci.

Ces ateliers se déroulent généralement le même jour (par exemple, tous les jeudis), aux mêmes horaires, dans la même salle, afin de permettre aux personnes y participant d’en repérer et intégrer le cadre. Les animateurs (psychologue, art-thérapeute, infirmier, éducateur, etc.) sont toujours les mêmes (parfois en coanimation) afin là aussi d’aider les participants à en intégrer le cadre.

Déroulement d’un atelier
Un atelier se déroule généralement comme ceci :

  • Temps d’accueil : il s’agit du temps durant lequel les participants arrivent et prennent place dans l’atelier et sont accueillis par le ou les art-thérapeutes de celui-ci. Ce ou ces derniers peuvent accueillir les participants par des mots ou un discours de bienvenue, rappelant notamment les objectifs et/ou les règles de l’atelier.
  • Temps d’explication de la consigne du dispositif : le thérapeute expliquent la consigne donnée pour l’atelier, que celle-ci soit libre ou qu’il y ait certaines contraintes. Ils peuvent également présenter les outils ou les médias que les personnes auront à utiliser durant le temps de production. Le thérapeute essaie de donner des consignes ouvertes.
  • Temps de production (parfois conclu par un temps de rangement/nettoyage) : il s’agit de la phase durant laquelle les participants expérimentent la médiation proprement dite, le temps de création, d’expression elle-même.
  • Temps d’échange autour des productions : il s’agit d’un temps où chacun est invité à s’exprimer sur ce qu’il a créé durant la phase de production et/ou ce qu’il a vécu, comment il a vécu la séance. Les différents participants peuvent être invités à s’exprimer également sur les productions des uns et des autres, permettant de faire émerger un sens, partagé ou cocréé aux productions. Le thérapeute gère les temps de parole et veille au respect entre les participants, et aide à mettre des mots sur les affects exprimés durant la séance. Il aide les participants à s’exprimer mais n’est pas censé interpréter les productions devant les participants. Ce temps d’échange permet à des associations d’idées d’émerger, et de favoriser la symbolisation secondaire.

Néanmoins, le cadre d’un atelier peut être différent en fonction de l’approche de celui ou celles qui l’animent, du temps dans lequel il a lieu, de l’institution qui l’accueille, etc. Il est toujours à adapter à son cadre institutionnel avec ses différentes contraintes et au public auquel il est destiné.

Le ou les animateurs d’un atelier d’art-thérapie ont plusieurs rôles à jouer :

  • Être les garants du cadre de l’atelier : respect entre les participants et des différentes règles de l’atelier, respect des différents temps, respect du matériel, etc.
  • Accompagner les participants dans leur processus de création.
  • Repérer les différents processus psychiques à l’œuvre dans l’atelier (Processus individuels et groupaux, processus transférentiels). Ceci se fera en fonction de la formation de l’animateur et de ses capacités à repérer de tels processus.

La différence avec un atelier de création artistique ou de pédagogie est l’importance du cadre et du déroulement de la séance, la présence du temps de parole et l’accent porté sur l’aspect symbolique des productions, matière à échanges, associations d’idées et « symbolisation primaire et secondaire ». Sont pris en compte également les aspects « transféro-contre-tranférentiels » présents dans l’atelier, entre les participants, les animateurs et aussi les productions.

Processus psychiques à l’œuvre dans l’art-thérapie

L’art-thérapeute croit aux effets intrinsèques de l’art et du potentiel de l’activité artistique. Sa connaissance de l’activité artistique et de la pathologie du patient lui permet d’adapter son activité. Le choix de la technique artistique se fait principalement par le thérapeute lui-même, en fonction de la sensibilité et des besoins du patient. L’art-thérapeute accompagne le patient dans le cheminement artistique, de la contemplation d’œuvres d’art, à la pratique, dans le plaisir d’une activité qui n’est pas à but seulement esthétique.

Parcours transitionnel
Le parcours transitionnel, d’après l’approche de René Kaës (Analyse transitionnelle), est le parcours qu’effectue la personne, au fur et à mesure des séances d’art-thérapie, et qui l’amène à une transformation psychique vers un plus grand bien-être psychique. Ce parcours, peut lui permettre, via l’expression de rejouer des problématiques personnelles qui vont trouver à s’inscrire et chercher à se résoudre dans le cadre de l’atelier ou de la prise en charge. Certaines parties mal intégrées de son psychisme (par exemple des traumatismes non exprimables, non représentables) vont trouver à se représenter à travers la création et ainsi, vont pouvoir être intégrées dans l’appareil psychique (leur permettant de ne plus avoir à s’exprimer à travers des symptômes par exemple).

Parmi les effets de la pratique de l’art-thérapie, on peut également citer la diminution des angoisses et de certains troubles psychiques. On peut parler d’une transformation de soi, dont la nécessité est exacerbée lors de crises dans le parcours de vie et qui nécessitent des remaniements psychiques et dans sa vie en général, l’un allant avec l’autre.

Objet transitionnel
Si on suit la théorie Winicottienne, les productions créées lors des séances d’art-thérapie peuvent être considérées comme des « objets transitionnels » permettant de faire le lien entre la vie intérieure de la personne (la vie psychique) et l’extérieur, par le biais du symbolique.

Symbolisation
Il s’agit d’un concept psychanalytique développé notamment par Sigmund Freud puis Wilfried Bion, Donald Winicott et René Roussillon.

  • Symbolisation primaire : il s’agit de la symbolisation avant le langage, qui peut s’appuyer sur les sensations. Elle est présente dans la vie précoce de l’enfant est peut être réactualisée à travers l’utilisation des médiums notamment l’argile qui a une puissante capacité à mobiliser les phénomènes sensori-moteurs.
  • Symbolisation secondaire : il s’agit de la symbolisation par la parole. En art-thérapie, elle peut s’exprimer durant les échanges effectués tout au long de l’atelier, notamment la phase de production, la pratique créatrice commune facilitant les rapprochements entre les personnes participantes et la libération de la parole, mais aussi durant la phase d’échanges autour des productions.
Différentes médiations utilisées en art-thérapie

Peinture
La peinture est fréquemment utilisée en art-thérapie. Elle fait l’objet de consignes libres ou avec contraintes. Les productions ainsi créées font parfois l’objet d’expositions même si certains auteurs le déconseillent (par exemple Anne Brun dans Médiations thérapeutiques et psychose infantile).

Argile
L’argile est également utilisé en art-thérapie pour ses propriétés sensorielles ainsi que pour sa capacité à faciliter l’expression des aspects archaïques de la psyché.

L’argile permet la création de formes en volumes qui peuvent être utilisées comme des objets de jeux entre les participants et/ou les participants et le ou les thérapeutes. Ainsi l’espace de création devient aussi un espace de jeu, un espace relationnel… On peut y voir dans ces jeux, la matérialisation d’un « espace transitionnel » comme il a été décrit par Winnicott dans ses théories de la transitionnalité et du jeu et qui sont beaucoup reprises dans la théorisation de l’art-thérapie quels que soient les courants.

Son utilisation en tant que médiation thérapeutique a été décrite par Guy Lafargue, fondateur du mouvement de « l’art cru » qui pourrait être considéré comme une façon particulière d’aborder l’art-thérapie, dans son livre Argile vivante.

Dans une approche plus psychanalytique, Béatrice Rey, docteur en psychologie, a écrit sa thèse sur l’utilisation de la médiation argile auprès de personnes psychotiques et autistes. Cette thèse, intitulée Modelage et psychose : de la matière brute à sa mise en forme. Sensorialité, travail de l’archaïque et symbolisation est disponible au téléchargement sur le site de l’université Lyon 2.

Pâte à modeler
La pâte à modeler est le médium considéré par René Roussillon comme celui ayant le plus les propriétés du médium malléable tel que théorisé par celui-ci.

La pâte à modeler a des propriétés semblables à l’argile dans sa capacité à représenter des formes en volume mais ses capacités sensorielles sont différentes : elle ne peut pas être diluée, on utilise pas d’eau avec, son contact est moins sensuel, elle est souvent plus grasse au toucher.

Par rapport à l’argile, la pâte à modeler peut se décliner dans quasiment toutes les couleurs grâce aux différents mélanges entre les couleurs de base.

L’utilisation de l’argile en art-thérapie et notamment en ateliers groupaux permet la mise en forme de formes en volume et en couleurs. Ces formes peuvent être matière à jeu entre les participants et les thérapeutes. L’utilisation de la pâte à modeler à un aspect ludique et peut évoquer l’enfance à des participants adultes.

Collage
Le collage est une médiation basée sur le principe de découpage d’éléments en papier (Journaux, papiers spéciaux de couleurs et textures diverses, images récupérées ci et là) et de composition à partir de ces différents éléments.

« Le collage, ce n’est finalement rien d’autre qu’une association d’images (Prévert disait « montage »), un travail de mise en relation d’éléments hétéroclites, voire hétérogènes dont la composition finale ouvre sur une représentation originale ».

Elle s’appuie sur les créations qui dans l’histoire de l’art ont utilisé cette technique, les œuvres de Georges Braque ou Picasso au début du XXe siècle, les collages dadaïstes (Kurt Schwitters), ceux des surréalistes (André Breton, Max Ernst…), les « montages » de Jacques Prévert…

Lors d’une séance de collage, on utilise la plupart du temps des journaux et papiers divers disposés sur une table dans lesquels les participants peuvent découper des éléments qui les interpellent et qu’ils vont ensuite coller sur une feuille prévue à cet effet. En résulte une composition qui fait miroir à l’état psychique de la personne l’ayant créée. On peut aussi utiliser des mots découpés dans des journaux.

Pour le psychologue et psychanalyste lyonnais, Jean Paul Petit, formateur en médiations artistiques, « L’essentiel du travail du collage est ce travail de mise en lien : liens entre les images dans la composition, liens entre images et vécus, imaginaire et affects, reconnaissance de son inscription dans son histoire ».

Parmi les personnes ayant travaillé sur le collage en tant que médiation, on peut également citer Jean Broustra. À propos du collage, il écrit : « Il nous semble que le désir de collage met en tension une libido narcissique… Cette tension se détend par un double mouvement qui est prédation, pulsion d’emprise et ensuite partage du butin jusqu’à un hypothétique rééquilibrage hanté par les trous que ça peut laisser ».

Dessin
Le dessin est une médiation qui a été beaucoup utilisée et étudiée par les psychologues et psychologues, notamment en psychothérapie de l’enfant. On peut citer ici Anna Freud, Donald Winicott, Françoise Dolto et plus récemment Annie Anzieu.

Elle est naturellement utilisée en art-thérapie parfois associée à d’autres approches graphiques et plastiques (peinture, collage, écriture, etc.).

Photographie
La photographie peut permettre aux personnes ayant besoin d’art-thérapie, de s’ouvrir au monde et de photographier ce qu’ils aiment. Les photos peuvent être exposées dans des galeries avec les autres arts, afin d’apporter à l’artiste une satisfaction personnelle.

Photolangage
Il s’agit d’une médiation mise au point par Claudine Vacheret, psychologue d’orientation psychanalytique et professeur à l’université Lyon 2. Cette méthode utilise des collections de photographies pré-sélectionnées en fonction des publics visés et à forte charge symbolique. Le cadre et le déroulement de l’atelier photolangage suivent un protocole précis durant lequel les participants choisissent une photo qui les interpelle et autour de laquelle ils échangent avec les groupes des participants après avoir expliqué leur choix. Cette médiation est très efficace pour faire circuler la parole dans un groupe.

Écriture
Dans les personnes ayant écrit sur l’écriture, on peut citer Bernard Cadoux, psychologue clinicien et professeur à l’université Lyon 2.

Marionnettes
L’utilisation des marionnettes comme médiation thérapeutique a pour origine la marionnettiste suisse Käthy Wüthrich (1931-2007) qui a développé cette technique ainsi qu’une théorie l’accompagnant, prenant appui sur les concepts du psychanalyste suisse Carl Gustav Jung. Elle peut passer par la fabrication de marionnettes ou par le choix parmi des marionnettes proposées aux participants.

De l’autre côté de l’Atlantique, les publications scientifiques montrent que dès 1935, les marionnettes sont introduites par le Pr Lauretta Bender et M. Adolf Woltmann. L’objectif est clair, Bender utilise le spectacle de marionnettes comme méthode psychothérapeutique. En 1940, Woltmann publie un article sur l’utilisation des marionnettes pour comprendre les enfants, il s’ensuit une série d’articles sur l’utilisation du jeu de marionnettes comme méthode projective et comme méthode psycho-thérapeutique. Au début des années 1940, l’équipe du Dr Jenkins de New York utilise les marionnettes digitales comme moyen d’investigation. En 1941, Lyle et Holly rédigent un article sur la valeur thérapeutique des marionnettes.

Leur mise en scène peut se travailler à partir d’un scénario ou en jeu libre improvisé. Leur utilisation peut être rapprochée des médiations comme le théâtre ou le psychodrame de part l’aspect mise en scène et jeu qu’elles impliquent. En ce sens, elles peuvent permettre de mettre en scène des conflits conscients ou inconscients des personnes qui les font jouer. Elles permettent également d’exprimer certaines émotions refoulées ou de formuler certains besoins de la personne.

Vidéo
La vidéo peut-être utilisée comme une médiation thérapeutique. Elle est parfois utilisée en psychiatrie lors d’ateliers où les participants créent une séquence filmée avec l’aide de l’animateur de l’atelier qui peut être un infirmier, un psychologue, un vidéaste-intervenant ou un art-thérapeute. Les travaux de Guy Lavallée, psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris, créateur et animateur d’ateliers thérapeutiques, utilisent l’image à l’hôpital de jour pour adolescent du Centre Étienne-Marcel à Paris.

Danse

Tissu
Il s’agit de l’utilisation du tissu comme médiation, parfois en relation avec la danse, le déplacement du corps. L’aspect sensoriel du tissu est mis en avant. Il peut être aussi utilisé pour se cacher, se vêtir, comme une cape, etc.

Théâtre
Dans la perspective de l’art-thérapie, jouer n’est pas qu’un jeu, c’est aussi une manière de faire apparaître « qui je suis », « ce que je peux faire », « ce que je peux être ». Par les subtils déplacements qu’elle permet, et quelle que soit sa forme, classique, moderne ou d’avant-garde, l’expression théâtrale pourrait être le support de nos non-dits, de notre force de création. Des mécanismes subtils permettraient à la fois la libération des « énergies » trop longtemps contenues et leur valorisation dans un ici et un maintenant.

Un exemple de thérapie par l’expression théâtrale est le psychodrame dont le but même est de réussir à mettre en scène, et donc en acte, des affects souvent douloureux et parfois inacceptables par la société et/ou par soi même. L’art-thérapie consiste en un accompagnement de ces créations dans un parcours symbolique au service du développement de la personne vers un aller-mieux et un être davantage.

Clown

Masque

Musique
La musique est fréquemment utilisée comme médiation, on parle alors de musicothérapie et ceux qui la pratiquent sont appelés musico-thérapeutes. Il s’agit d’une branche à part entière de l’art-thérapie.

Mnémothérapie musicale
La mnémothérapie musicale est une approche thérapeutique des symptômes de la maladie d’Alzheimer qui consiste à éveiller et faire s’épanouir de façon reproductible la reviviscence des mémoires rétrogrades par stimulation musicale indicée c’est à dire connecté à un réseau mémoriel ancien.

Différentes approches et références théoriques

La psychanalyse jungienne
Certaines approches de l’art-thérapie reprennent l’approche du psychanalyste Jung, avec le concept d’imagination active, et qui a largement exploré la dimension symbolique qui parle directement à l’inconscient (de manière différente selon la culture et les significations de tel ou tel symbole dans telle ou telle culture) et des archétypes qui nous relient à l’inconscient collectif.

Psychanalyse de groupe et école lyonnaise
On peut aussi citer[style à revoir] dans l’utilisation des médiations artistiques, notamment en groupes thérapeutiques à médiation d’inspiration psychanalytique, les références à la psychothérapie psychanalytique de groupe avec des psychanalystes comme Didier Anzieu et René Kaës.

Cette approche est notamment développée par l’école lyonnaise, avec des auteurs comme Anne Brun, Bernard Chouvier, René Roussillon, Claudine Vacheret, professeurs à l’université Lyon 2. Cette approche des médiations thérapeutiques y est enseignée dans le cadre du diplôme universitaire « Soin psychique, créativité et expression artistique » (DUSOPCEA).

Les processus créatifs
Pratique de l’art-thérapie par l’analyse des processus créatifs et de l’approche freudienne/lacanienne. Les topiques de l’image. L’art-thérapie amène les patients à des représentations de soi, corps et psyché.De ce fait, l’art-thérapeute a une nécessité d’avoir une pratique artistique pour penser et intégrer ces rapports à la création et ses processus dans le travail art-thérapeutique. Olivier Saint-Pierre à Lyon.

La psychanalyse lacanienne

L’art-thérapie s’est enrichie de l’approche lacanienne sous l’impulsion de Jean-Pierre Royol. Les notions de structure, de Réel, Symbolique et Imaginaire, de transfert et contre-transfert constituent les principaux repères de ce courant psychanalytique qui conduit à différencier de manière précise : médiations artistiques, ateliers de création, et pratique art-thérapeutique. L’accent est déplacé de la relation sujet/objet à la relation sujet/symptôme ce qui modifie profondément la pratique et les objectifs de cette méthode. Il ne s’agit plus de créer une œuvre mais de vivre une expérience intime de créativité sans visée productive. Le grandes lignes de cette approche sont présentées dans l’ouvrage de Jean-Pierre Royol Art-thérapie. Au fil de l’éphémère (Éditions PROFACOM).

École anglaise
Donald Winnicott et son concept d’espace potentiel, développé notamment dans l’ouvrage Jeu et réalité représente une référence théorique importante dans la pratique de l’art-thérapie.

L’approche de Jacques Stittelman, psychologue suisse et fondateur de l’école d’art-thérapie L’Atelier. Il donne son approche de l’art-thérapie le nom de « poeitique ».

Efficacité

L’évaluation de son efficacité de la schizophrénie reste imprécise, les travaux scientifiques de qualité étant rares. En comparaison avec une prise en charge sans art-thérapie, les patients auraient un comportement amélioré vis-à-vis d’eux-mêmes, sans cependant d’amélioration de la santé mentale, estimée sur certains index.

Jean-Luc Sudres a mis au point une « échelle clinique de thérapies médiatisées » qu’il détaille dans son ouvrage : Échelle clinique de thérapies médiatisées : dessin, peinture, modelage, collage, E.A.P., 1993.

Anne Brun, maître de conférences à l’université Lyon 2, travaille actuellement sur une méthode d’évaluation des thérapies médiatisées, notamment avec la médiation peinture et son apport auprès des personnes atteintes de psychose infantile. Ses travaux sont régulièrement publiés et elle développe notamment un tableau d’évaluation permettant de faire le lien entre le comportement des enfants psychotiques dans les ateliers à médiation artistique et l’évolution de leur état psychique, en suivant une grille d’interprétation psychanalytique.

Différents travaux de doctorants à la faculté de psychologie de l’université Lyon 2 vont dans le sens d’une évaluation des thérapies à médiation (allant même au delà des médiations artistiques) selon une grille de lecture psychanalytique : Béatrice Rey, (Modelage), A. Lorin de Leure (Médiation animale), Herminie Lecas (Médiation sensorielle olfactive), A.S Le poder (Médiation danse).Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Art-thérapie de Wikipédia en français (auteurs)


Cette téchnique/méthode peut convenir (liste non exhaustive) dans les cas suivants :


  1.     

  2. Scarification Scarification    

  3.     

  4.     

  5. Automutilation Automutilation    

  6. Alzheimer Alzheimer    

  7.     

  8. Poids des secrets de famille Poids des secrets de famille    

  9. Enfant abusé Enfant abusé    

  10. Trouble de la personnalité Trouble de la personnalité    

  11.     

  12.     

  13. Timidité Timidité    

  14.     

  15. Rapports aux autres Rapports aux autres    

  16. Mal-être Mal-être    

  17. Incertitude Incertitude    

  18. Estime de soi Estime de soi    

  19.     

  20. Difficulté relationnelle Difficulté relationnelle    

  21.     

  22.     

  23. Relation brouillée Relation brouillée    

  24. Rapport à notre famille Rapport à notre famille