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Dysmorphophobie

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La dysmorphophobie ou dysmorphobie est la crainte obsédante d’être laid ou malformé. Les individus souffrant de ces obsessions ont la certitude inébranlable d’avoir le visage ou une partie de leur corps monstrueux. Ils ont une image dégradée et déformée d’eux-mêmes et des craintes déraisonnables de rejet à cause de l’interprétation qu’ils font de leur apparence et du regard des autres. Ils demandent fréquemment de recourir à la chirurgie esthétique8 ou à la dermatologie. Ce syndrome concerne un peu moins de 2% de la population générale et concerne de manière équivalente les deux sexes. Les premiers symptômes apparaissent à l’adolescence mais le diagnostic est souvent fait vers la trentaine.

Pour le psychanalyste Freud, la dysmorphophobie traduit, « une absence de symptôme ». Il convient donc d’écouter le sujet lorsqu’il tente de construire un « symptôme » qui peut ensuite être analysé.

Pour les psychiatres rédacteurs des « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » successifs, c’est un trouble psychologique caractérisé par une préoccupation ou une obsession excessive concernant un défaut dans l’apparence, fût-ce une imperfection légère réelle (taches de rousseur, grand nez, peau marbrée, rides, acné, cicatrices), voire délirante. Pour les psychanalystes, ces manifestations constituent une forme d’invasion par le réel traumatique (une forme de jouissance).

Pour K. Phillips, qui s’est spécialisée dans l’étude et le traitement de cette maladie, c’est une maladie à part entière, fréquente, de l’ordre de 1 % de la population, méconnue, et très douloureuse dans les cas sévères. Elle a présenté ses études et ses traitements dans un ouvrage « Broken mirror », en langue anglaise. Le psychiatre français, Pr J.Tignol, valide et divulgue ses travaux dans un ouvrage intitulé « Les défauts physiques imaginaires » et dans une publication en 2012, avec ses collègues.

Parmi les thérapies complémentaires, les thérapies cognitivo-comportementales ont une certaine efficacité. Les parents doivent montrer qu’ils comprennent son mal-être mais en même temps doivent lui expliquer que celui-ci n’est pas fondé. L’enfant ou l’adolescent a besoin d’être rassuré, entouré pour reprendre confiance, s’habituer à son corps et l’accepter avec plaisir et espoir. Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Dysmorphophobie de Wikipédia en français (auteurs)