La réflexologie est un soin non conventionnel, de type massage. Elle repose sur le postulat que chaque organe, partie du corps ou fonction physiologique correspondrait à une zone ou un point sur les mains, les pieds ou les oreilles. Un toucher spécifique sur ces zones permettrait ainsi de localiser et dissiper les tensions afin de rétablir l’équilibre du corps.
Selon ses praticiens, la réflexologie libérerait les facultés d’auto-guérison de l’organisme et permettrait de soulager divers troubles sans traitement médicamenteux. Cette technique manuelle se place dans une approche dite « énergétique » et holistique du corps et s’apparente en cela au shiatsu, à l’acupuncture ou à l’ostéopathie.
En France, un réflexologue n’est pas reconnu comme un professionnel de santé mais comme un professionnel de la relation d’aide, du développement personnel et du bien-être de la personne. En 2015 est établie une reconnaissance professionnelle du titre de réflexologue au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
Plusieurs écoles existent. On peut en distinguer au moins trois principales :
- l’école chinoise (la plus ancienne) qui repose sur les principes de médecine traditionnelle chinoise est assez complexe, faisant intervenir la théorie des cinq éléments, du Yin et du Yang ;
- l’école thaï (massage thaï des pieds), le praticien utilise des petits outils en bois pour pénétrer profondément les tissu, les pressions exercées sont très fortes ;
- l’école américaine (Ingham) suit les principes de la physiologie médicale occidentale11 ;
- la méthode sud-africaine, beaucoup plus orientée vers la dimension émotionnelle. Faite d’effleurements, de pressions très douces, elle permettrait une libération émotionnelle intense.
Il existe plusieurs types de réflexologie en rapport avec diverses zones du corps :
- la réflexologie plantaire (pieds),
- la réflexologie palmaire (mains),
- la réflexologie faciale (ou faciothérapie),
- la réflexologie oculaire et crânienne (le Dien Chan),
- la sympathicothérapie (stimulation de zones réflexes dans le nez, à l’aide de stylets) et
- l’auriculothérapie (oreilles).
La réflexologie plantaire est de loin la plus connue et la plus courante.
La réflexologie palmaire est moins courante pourtant souvant pratiquée par les réflexologues plantaires.
La réflexologie de l’oreille ou l’auriculothérapie est nettement moins connue. Il est déjà plus difficile de trouver un praticien dans cette discipline.
La réflexologie faciale est un pur plaisir.
Sur la surface des deux pieds (face plantaire, dorsale, externe et interne), des deux mains aussi, se trouverait représentée la totalité du corps par zones. Les masser permettrait de prévenir et traiter des troubles chroniques et aigus.
Selon certains praticiens de la réflexologie, des troubles de santé passés (troubles chroniques, organes congestionnés) seraient détectés par la présence de cristaux qui seraient à l’origine d’une sensation spécifique sous le doigt.
Un point réflexe très douloureux représenterait un organe en hyperfonctionnement ; il est massé de l’intérieur vers l’extérieur de la zone, ce qui aurait pour effet de calmer l’organe. Le reste du temps, il est pratiqué un massage des points réflexes de l’extérieur vers intérieur de la zone, ce qui aurait pour effet d’activer les organes. Une zone ou un point réflexe douloureux n’est pas obligatoirement l’indication de ce qu’un organe cible est en « hyperfonctionnement ». Ces zones réflexes douloureuses sont surtout l’indication d’un fonctionnement altéré de l’organe en projection, cette stimulation (par toucher ponctuel tonique ou non) peut, elle-même, être modifiée quant à la perception de l’organisme suivant les horaires pendant lesquels la zone réflexe est stimulée (cf. les méridiens de la MTC).
En février 2011 a été publiée une revue systématique d’essais cliniques (Reflexology: An update of a systematic review of randomised clinical trials) testant l’efficacité propre de la réflexologie sur différentes pathologies : huit essais ont suggéré que la réflexologie serait efficace pour les conditions suivantes : diabète, syndrome prémenstruel, patients atteints du cancer, sclérose en plaques, symptomatique du détrusor idiopathique en sur-activité et démence.