Oui, il est possible de reconnecter nos enfants et nos adolescents à l’imaginaire !
L’éducation familiale et scolaire doit avant toute chose préserver chez l’enfant son désir d’apprendre et lui donner envie de grandir. Ce double mandat qui s’intensifie encore et se complexifie davantage dès lors qu’il est question d’éduquer un adolescent est particulièrement difficile à se donner dans un monde où tout semble pousser à la morosité et inviter à l’inquiétude. Dans ce contexte, éduquer à l’émerveillement apparaît à chaque étape du développement de l’enfant et de l’adolescent à la fois comme une urgente nécessité et une impérieuse exigence. Le merveilleux ne se situe pas dans ce qui nous est donné à voir mais il se cache dans la qualité du regard que l’on pose sur ce qui nous entoure. C’est ce qui explique qu’une grande partie de notre bonheur dépend de la façon dont nous regardons le monde. Or, cette aptitude à percevoir le merveilleux fait partie du patrimoine avec lequel chaque enfant vient au monde. Tout l’enjeu consiste alors à ce que ce patrimoine ne soit pas gâché par un réalisme excessif, un besoin de contrôle invasif, un désenchantement abusif et tout ce qui, de près ou de loin, signe la réplique de l’aptitude à être surpris par les choses, grandes ou petites, qui s’imposent par leur beauté sans que l’on éprouve le besoin de s’en expliquer l’origine… C’est donc cette prédisposition au merveilleux que l’on doit préserver chez l’enfant, cultiver chez l’adolescent et éventuellement restaurer chez l’adulte.